• Anthropologie et Sociétés - Fondée en 1977

Femme économique? Circulation et rapports sociaux de genre dans les communautés seediq et taroko de Taiwan

Abstract/Resumen

"Economic Woman"?
Circulation and Gender in Seediq and Taroko Communities of Taiwan

Anthropologists have long been fascinated with different forms of circulation. This article, based on field research in three Taiwanese indigenous villages, looks at the meaning of circulation to women shopkeepers. Rather than identifying themselves as entrepreneurs, most of them perceive themselves as contributing to their families and communities. Unlike the Han Chinese, they can refer to a history in which women owned property gained from their own labour and had social power. Women shopkeepers continue to gain social and political power from their work in circulation, especially due to the political dimensions of their shops in village space. Profit is by no means the primary motive of their business activities, and their work continues to be embedded in a wider social and political context.

Keywords: Simon, Gender, Entrepreneurship, Circulation, Indigenous Peoples, Taiwan

¿« Mujer económica » ?
Circulación y género en las comunidades Seediq y Taroko de Taiwán

Desde hace mucho tiempo los antropólogos han sido atraídos por las diferentes formas de intercambio. Este artículo, basado en una investigación de campo en tres pueblos indígenas taiwaneses, aborda los diferentes medios de intercambio utilizados por las mujeres propietarias de un tendajo. En vez de identificarse así mismas en tanto que empresarias, la mayor parte considera que simplemente aportan su contribución a la familia y a la comunidad. Al contrario de los chinos Han, ellas pueden basarse en una historia en la cual las mujeres eran las poseedoras de los bienes provenientes de las ganancias de su propio trabajo y tenían un rol social. Las mujeres que poseen tiendas siguen adquiriendo poder político y social gracias a su trabajo, el cual participa a la circulación de bienes, particularmente gracias a la dimensión política que ocupan sus tendajones en el espacio social del pueblo. La ganancia no es el motivo principal de sus actividades económicas y su trabajo se inscribe en un contexto social y político más vasto.

Palabras clave : Simon, género, iniciativa empresarial, intercambios, pueblos indígenas, Taiwán

Résumé

Les anthropologues sont fascinés depuis longtemps par les différentes formes d’échange. Cet article, fondé sur une recherche de terrain dans trois villages autochtones taïwanais, s’intéresse aux différents moyens d’échange utilisés par les femmes qui tiennent des échoppes. Plutôt que de s’identifier elles-mêmes comme des entrepreneures, la plupart d’entre elles considèrent qu’elles apportent leur contribution à la famille et à la communauté. À l’inverse des Chinois han, elles peuvent s’appuyer sur une histoire dans laquelle les femmes possédaient des biens issus des gains de leur propre travail et jouaient donc un rôle social. Les femmes qui tiennent des magasins continuent à acquérir du pouvoir politique et social de par leur travail, qui participe à la circulation des biens, en particulier grâce à la dimension politique qu’occupent leurs échoppes dans l’espace social du village. Le profit ne constitue en rien le motif premier de leurs activités économiques, et leur travail vient s’inscrire dans un contexte social et politique toujours plus large.

Mots clés

Simon, genre, entrepreneurship, échanges, peuples indigènes, Taïwan

Pour citer cet article

Scott Simon, « Femme économique? Circulation et rapports sociaux de genre dans les communautés seediq et taroko de Taiwan », Anthropologie et Sociétés, vol. 34, no 2, 2010 : 103-122

Représentations et pratiques sociales de l'économie
Volume 34, numéro 2
Retour au numéro publié
Couverture : Représentations et pratiques sociales de l'économie