• Anthropologie et Sociétés - Fondée en 1977

Femmes claires, hommes foncés : les racines oubliées du préjugé de couleur

Abstract/Resumen

Fair Women, Dark Men : The Forgotten Roots of Colour Prejudice

Was colour prejudice a creation of Black slavery? Or did colour prejudice precede Black slavery, moulding the latter into a more dehumanising institution than previous forms of servitude? The second proposition seems more in accordance with the historical development of slavery, from the multi-ethnic institution of the Middle Ages to the wholly racial one of the colonial era. Stigmatisation of black skin apparently took root in a strong association of fair skin with feminity, a cultural substrate antedating the first contacts between Blacks and Whites and founded on a real difference in complexion between the sexes.

Résumé

Le préjugé de couleur a-t-il pris naissance dans l'esclavage des Noirs? Ou bien a-t-il précédé ce dernier, faisant de lui une institution plus déshumanisante que les formes de servitude précédentes? La deuxième proposition semble plus conforme au développement historique de l'esclavage, depuis l'institution mufti-ethnique du Moyen Âge jusqu'à celle de caractère entièrement racial de l'ère coloniale. La dévalorisation de la peau noire repose, semble-t-il, sur une forte association de la peau claire à la féminité, substrat culturel précédant les premiers contacts Noirs-Blancs et reposant sur une réelle différence de teint entre les sexes.

Pour citer cet article

Frost, Peter. « Femmes claires, hommes foncés : les racines oubliées du préjugé de couleur. » Anthropologie et Sociétés, volume 11, numéro 2, 1987, p. 135–149. 

Indiens, paysans et femmes d'Amérique latine
Volume 11, numéro 2
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