• Anthropologie et Sociétés - Fondée en 1977

Le phénomène des motos-taxis dans la ville de Douala : crise de l’État, identité et régulation sociale. Une approche par les Cultural Studies

Alphonse Bernard, Amougou Mbarga

Abstract/Resumen

The Motorbike Taxis Phenomenon in the City of Douala:
State Crisis, Identity and Social Regulation. A Cultural Studies Approach

Strategies of urban space occupation, as refusal of passive consumption of the dominant culture, are the opportunity to exist as a group and help to elaborate a distinctive identity for the motorbike taxi-men. The purpose of this paper is, in the light of the Cultural Studies approach, to give an idea of an urban means of transportation which has emerged in the aftermath of the ghost towns after the political transition turmoil. The motorbike taxi-men can be considered as a group both marginal and essential for the social relations in the city of Douala. More than a socio-economic inquiry on the actors of the informal sector, this analysis states on the characteristics of the motorbike taxi-men as productors of culture and social values in their interactions with other actors in the urban situation. The motorbike-taximan’s identity stands in constant negociation on the attention to "the other" as a daily experience of a history in process and not written in advance.

Keywords: Amougou Mbarga, Cultural Studies, Motorbike Taxis, State Crisis, Social Regulation, Identity, Informal Sector

El fenómeno de las moto-taxis en la ciudad de Duala :
Crisis del Estado, identidad y regulación social. Un enfoque de tipo
Cultural Studies

Estrategias de ocupación del espacio urbano, rechazo del consumo pasivo de la cultura dominante, razón de ser en tanto que grupo y construcción de una identidad propia, éstas son las características de los moto-taxistas. Este artículo trata, bajo la óptica de los Cultural Studies, de describir una forma de transporte que surgió en las ciudades muertas en el período de transición política. Los moto-taxistas se definen en tanto que grupo al mismo tiempo « marginal» y esencial en las relaciones sociales de la ciudad de Douala. Más que una encuesta socioeconómica sobre dichos actores del sector informal, el análisis aborda las características identitarias de los moto-taxistas en tanto que productores de cultura y de valores sociales en sus interacciones con los otros actores de las lógicas urbanas. La identidad de los moto taxistas está en negociación perpetua con el « otro », a través de la experiencia cotidiana de una historia en construcción y aun no escrita.

Palabras clave : Amougou Mbarga, Cultural Studies, moto-taxis, crisis del Estado, regulación social, identidad, sector informal

Résumé

Stratégies d’occupation de l’espace urbain, refus de consommation passive de la culture dominante, raison d’exister en tant que groupe et construction d’une identité propre; telles sont les caractéristiques du moto-taximan. Cet article se propose, à la lumière des Cultural Studies, de rendre compte d’un mode de transport qui a émergé à la suite des villes mortes dans la période de transition politique. Les motos-taximen se définissent en tant que groupe à la fois « marginal » et essentiel dans les rapports sociaux de la ville de Douala. Plus qu’une enquête socioéconomique sur ces acteurs du secteur informel, l’analyse porte sur les caractéristiques identitaires des motos-taximen comme producteurs de culture et de valeurs sociales dans leurs interactions avec les autres acteurs des logiques urbaines. L’identité du moto-taximan est en perpétuelle négociation dans le regard à « l’autre », à travers l’expérience quotidienne d’une histoire en train de se faire et non écrite d’avance.

Mots clés

Amougou Mbarga, Cultural Studies, motos-taxis, crise de l’État, régulation sociale, identité, secteur informel

Pour citer cet article

Alphonse Bernard et Amougou Mbarga, « Le phénomène des motos-taxis dans la ville de Douala : crise de l’État, identité et régulation sociale. Une approche par les Cultural Studies », Anthropologie et Sociétés, vol. 34, no 1, 2010 : 55-73

Traverses
Volume 34, numéro 1
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