Résumé
Il n'aura pas fallu attendre la fin du siècle ou le battage médiatique sur le dérapage appréhendé des systèmes informatiques (le fameux « bogue » de l'an 2000) pour que les anthropologues s'interrogent sur les perspectives d'avenir de leur discipline. Déjà au milieu des années 1990, des ouvrages ou des revues scientifiques faisaient le point sur les acquis et les lacunes de l'anthropologie et s'interrogeaient sur ses orientations au cours des prochaines décennies, aux premiers temps du 3e millénaire (Ahmed et Shore 1995; Revue internationale des sciences sociales 1997).
II faut dire que les anthropologues excellent dans l’art de l'auto-critique. II n’aura donc pas été nécessaire qu’un nouveau millénaire de l'ère chrétienne advienne pour qu’on remette en question des fondements théoriques, voire des pratiques de terrain (Marcus et Fisher 1986; Fabian 1983). Sans doute la démarche...
Pour citer cet article
Serge Genest et Jean Copans, « Présentation. L'anthropologie et le millénaire : fin de siècle? », Anthropologie et Sociétés, vol. 24, no 1, 2000 : 5-13.