Abstract/Resumen
Introduction. Public Services: The State in the Face of the Common
Presentación. Servicios públicos: El Estado frente al común
Résumé
Que l’on parle des vagues de suicides dans les entreprises de téléphonie en France, de l’engorgement des salles d’urgence dans les hôpitaux en Amérique du Nord ou encore de la crise du logement dans les communautés autochtones au Canada, la notion de « service public » est omniprésente dans l’actualité et dans les débats politiques et idéologiques. Que ce soit au sein des sociétés américaines ou européennes, dans des contextes postsoviétiques ou postcoloniaux, du côté des agents gouvernementaux ou des groupes minoritaires, les individus expriment fortement leur attachement aux services de l’État, mais en même temps ils accablent celui-ci de tous les maux : les services publics coûtent cher, ils sont inefficaces, ils sont insuffisants, les fonctionnaires ne travaillent pas assez, l’argent public est mal investi, etc. Au même moment, on demande plus d’entreprises publiques, plus de moyens donnés à l’hôpital, à la prison, à l’école, et la continuité de ces services dans les communautés éloignées des grands centres administratifs. S’il est bien un vocable qui cristallise les lieux communs et les incompréhensions...
Pour citer cet article
Ghislaine Gallenga et Caroline Hervé, « Présentation. Services publics : l’État face au commun », Anthropologie et Sociétés, vol. 43, no 2, 2019 : 9-21