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Rencontre

"Mais ils ont si peu de besoins". Les Inuit de la baie d'Ungava et la traite à Fort Chimo (1830-1843)

À l'aide de données d'archives fragmentaires et de sources publiées, nous décrivons et analysons l'avènement, l'établissement et le développement des relations de traite entre les Inuit de la baie d'Ungava et la Compagnie de la Baie d'Hudson au comptoir de Fort Chimo, de 1830 à 1843, en tentant principalement de découvrir les modalités et les effets de la participation des Inuit à la traite. Cet épisode se situe dans le prolongement de relations de traite avec les établissements moraves de la côte septentrionale du Labrador, auxquelles cependant il ne met pas fin.

La religion dans l'alliance franco-amérindienne

La question religieuse a joué un rôle de premier plan dans la rencontre des deux mondes. En Amérique du Nord-Est aux XVII' et XVIIP siècles, missionnaires, chamanes, croyants se sont affrontés et se sont interinfluencés dans le cadre tout à la fois du processus de conquête, de l'organisation des alliances et enfin de celui des épidémies dévastatrices. En recréant le contexte social d'ensemble, on échappe à une histoire trop longtemps centrée sur les projets missionnaires pour mettre en scène tous les acteurs avec leur dynamique propre.

Civilisation/Sauvagerie. Le Sauvage américain et l'idée de civilisation

La rencontre entre l'Europe et l'Amérique a contribué à fonder une représentation univer-saliste et évolutionniste du Monde et des hommes, que nous définissons comme la Civilisation. Les Sauvages ont été alors considérés comme les survivants d'un monde archaïque appelé à évoluer vers l'état de civilisation. Et lorsque nous voulons expliquer pourquoi le Sauvage ne se " civilise " pas. nous lui attribuons une " paresse naturelle ". Apparaît alors l'importance du rôle d'une pensée économique, dans laquelle l'" homme civilisé " est également un " homme économique " acceptant de travailler.