Barbara Glowczewski. Livre 8. Au Brésil, à Santa Catarina, au centre d’études de genre et ...
Cet article a pour objet les représentations et les pratiques oniriques et divinatoires à la lumière du genre. La narration du rêve revêt un caractère de parole confidentielle chez les poètes touaregs qui, à la différence des auteures féminines, n’en font pas un thème poétique. Les pratiques oniriques, associées au monde des morts, des génies et à la sexualité, sont d’ordinaire perçues comme appartenant à la sphère féminine. Cependant, elles font discrètement l’objet de pratiques masculines, mais de nuit et en toute discrétion.
La divination connaît une hausse de sa popularité au Japon.
Cet article interroge la capacité des experts de la grippe aviaire à prédire des pandémies de grippe à partir des mutations virales qu’ils observent chez les oiseaux. Plutôt qu’au vocabulaire du mythe ou de la prophétie, il recourt à l’anthropologie de la divination, dans la suite des analyses de Lucien Lévy-Bruhl, pour comprendre comment les mutations des virus chez les oiseaux sont perçues comme des signes des maladies catastrophiques qui peuvent affecter les humains.
Dans la perspective de la culture des Yakaphones au sud-ouest de la République démocratique du Congo, c’est à travers son rêve chamanique et son flair perspicace de la conduite des consultants que le devin ou la devineresse parvient à discerner les signifiants du malheur impensable, voire innommable du client. Consultée, la devineresse en transe sonde l’oracle à venir à travers une phonation inchoative de propos mythologiques concernant l’aube de toute vie.
Les pratiques divinatoires des Athapaskans septentrionaux (dont les Atnas du Copper River, et les Nabesnas de la rivière Tanana) abordent les besoins de prévoir, percevoir et prévenir le futur de façons multiples et à de nombreux niveaux dans un ensemble complexe. Certaines pratiques simples sont utilisées quotidiennement par tous les adultes, d’autres demandent un appareillage rituel plus élaboré qui fait partie de ce que nous appelons le chamanisme, et qui pour les Athapaskans se définit par le recours au rêve.
L’ornithomancie, la divination par l’observation humaine du comportement des oiseaux, est particulièrement élaborée en Asie de Sud-Est et en Océanie. Les autochtones de Taïwan, qui font partie de l’aire culturelle du monde austronésien, regardaient attentivement les oiseaux afin d’anticiper les évènements de l’avenir. Dans les tribus truku et sediq, les chasseurs scrutaient la ligne de vol de l’oiseau dit sisil afin de prédire le succès ou l’échec à la chasse. Mais l’ornithomancie a perdu beaucoup de sa pertinence dans les contextes colonial et contemporain.
À travers le développement spectaculaire de systèmes algorithmiques capables de collecter, d’analyser, de traiter des quantités massives de données, l’ère des Big data semble avoir conféré à l’homme un nouvel outil de prédiction lui permettant d’optimiser les processus décisionnels, d’anticiper les risques et de gouverner les conduites. Les applications, développées notamment dans le domaine de la sécurité, du marketing ou du divertissement, intégrant des algorithmes auto-apprenants, rendent désormais possibles la prédiction et surtout la préemption du futur.
En Mongolie, durant l’hiver, les éleveurs nomades de moutons, de chèvres, de vaches et de chevaux doivent souvent faire face aux attaques répétées des loups sur leurs troupeaux. Au petit matin les loups descendent des collines environnantes pour fondre sur le bétail, et, au réveil, les éleveurs découvrent avec stupeur qu’un veau a disparu ou que plusieurs moutons et chèvres mortellement blessés jonchent le sol. Lorsque les attaques des loups se multiplient, il devient nécessaire de les chasser.