Marchés linguistiques autochtones
Cet article cherche à examiner le fonctionnement de quatre marchés linguistiques (selon la définition de Bourdieu): trois en contexte inuit (Nunavut, Nunavik, Groenland) et un en milieu amérindien (chez les Hurons-Wendat). Nous essayons de comprendre jusqu’à quel point les langues indigènes constituent un capital dont la possession dote leurs locuteurs d’une agencéité économique et politique potentiellement moins efficace que celle des locuteurs des langues véhiculaires, renforçant ainsi les hégémonies issues du colonialisme.