Monique Desroches. Livre 2. L’écoute d’une passion, le choix de l’ethnomusicologie et le terrain ...
Les Inuit du Nunavik (Arctique québécois) réclament aux gouvernements du Québec et du Canada plus d’infrastructures locales et plus de logements sociaux pour enrayer le problème de surpeuplement dans leurs villages. Ils demandent plus de services sociaux et de soutien psychologique pour les accompagner sur la voie de la guérison individuelle et collective. Au même moment, ils tentent de sortir de la dépendance par rapport à ces gouvernements et de cheminer jusqu’à l’autonomie politique.
Ce texte est une chronique anecdotique et interculturelle de l’implication de l’auteur comme témoin-expert auprès d’instances juridiques où les Inuit défendaient leurs droits. Elle résulte de sa collaboration avec eux (1956-2016), comme ethnographe, anthropologue social et comme ami.
Cet article cherche à examiner le fonctionnement de quatre marchés linguistiques (selon la définition de Bourdieu): trois en contexte inuit (Nunavut, Nunavik, Groenland) et un en milieu amérindien (chez les Hurons-Wendat). Nous essayons de comprendre jusqu’à quel point les langues indigènes constituent un capital dont la possession dote leurs locuteurs d’une agencéité économique et politique potentiellement moins efficace que celle des locuteurs des langues véhiculaires, renforçant ainsi les hégémonies issues du colonialisme.
Cet article présente un terrain effectué en juillet 2012 dans un village du Nunavik (Nord Québec) dans le cadre d’un projet sur l’imagibilité inuit. Mené en accord avec la municipalité de Kangiqsujuaq, ce projet a fédéré une dizaine d’habitants qui ont choisi et commenté quelques photos de leurs albums de famille. Les 35 clichés recueillis ont été scannés et déposés à l’Institut culturel inuit Avataq à Montréal en vue d’assurer la protection et la conservation de ce patrimoine photographique « ordinaire ».