Jean-Pierre Dozon. Livre 8. Saint-Louis du Sénégal et Afrique en présence : analyse d’un ...
Il est ici question du durian, un fruit particulièrement prisé en Asie du Sud-Est mais dont l’odeur fait l’objet de descriptions pour le moins univoques de la part des Occidentaux (odeur de cadavre, odeur de putréfaction, etc.). Comme l’observe l’anthropologue Jacques Dournes, c’est un fait bien établi que le durian « partage l’humanité en deux ».
En octobre 2012, James Moore, alors ministre du Patrimoine, annonçait la volonté du gouvernement conservateur de changer le nom et la vocation du Musée canadien des civilisations, appelé à devenir le Musée canadien de l’histoire. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer le caractère politique et partisan de cette décision, dans un contexte où le gouvernement de Steven Harper cherche par plusieurs moyens à valoriser l’histoire militaire et monarchique du Canada. Cet évènement récent nous rappelle combien les musées d’ethnologie sont des...
La xénophobie, comme son étymologie l’indique, participe non pas tant de la haine que de la peur de l’étranger. Sur l’autre, à l’extérieur de nous, vient se projeter ce qu’il y a d’« autre », d’énigmatique, d’angoissant, au-dedans de nous (ce que la psychanalyse nomme : « inconscient sexuel refoulé »). Les passages à l’acte consécutifs sont vécus comme des réactions d’autodéfense.
En prenant appui sur sa trajectoire personnelle, l’auteure s’interroge sur la manière de penser la rencontre entre anthropologie et psychanalyse. Elle considère que chacune des deux approches peut jouer la fonction d’un principe d’inquiétude pour l’autre et lui permettre de remettre au travail son questionnement propre. Elle propose ici deux passeurs principaux à la rencontre : une idée de l’Autre et le Travail de culture, et en illustre la valeur heuristique à propos de certains éléments centraux de l’ascétisme indien, en horizon à une recherche en cours.
D’un regard phénoménologique, intégrant quelques perspectives psychanalytiques lacaniennes, cette étude entend scruter d’abord combien, au temps de ma jeunesse dans les années 1950, la référence à l’horreur des guerres de 1914-1918 et de 1940-1944 se faisait de façon biaisée. J’y percevais la langue flamande comme fabrique d’une solidarité du peuple subalterne en Belgique, et au travers de laquelle il marquait sa différence d’avec la classe bourgeoise francophone.