Jean-Luc Bonniol. Livre 7. Littérature, anthropologie, identité et créolisation
Cet article réflexif porte sur les deux ancrages de mon projet doctoral. D’abord, il présente une ethnographie de l’expérience de l’agoraphobie à Oslo, en Norvège, le pays européen avec la plus grande prévalence de ce trouble. Je porte attention à la matérialité et à la sensorialité de cette expérience de souffrance. En parallèle, je développe ma démarche en anthropologie de la poésie qui convoque à la fois ma propre écriture ethnographique et la mise en forme de poèmes sur l’agoraphobie et la panique. Je présente d’abord ma discussion des définitions de l’agoraphobie.
Cet article a pour objet les représentations et les pratiques oniriques et divinatoires à la lumière du genre. La narration du rêve revêt un caractère de parole confidentielle chez les poètes touaregs qui, à la différence des auteures féminines, n’en font pas un thème poétique. Les pratiques oniriques, associées au monde des morts, des génies et à la sexualité, sont d’ordinaire perçues comme appartenant à la sphère féminine. Cependant, elles font discrètement l’objet de pratiques masculines, mais de nuit et en toute discrétion.