L’extraction et le tatouage. Figures de l’Autre dans le trauma extrême
S’appuyant sur le cas d’un jeune demandeur d’asile africain, l’auteur montre comment un tatouage, changé de valence par des préjugés idéologiques, peut passer du statut de signifiant de filiation à celui de signifiant de dénégation, portant alors non plus la reconnaissance d’une origine digne, mais celle d’une transmission déshonorante. Dans la première partie, l’article examine quelques-uns des paramètres sociaux qui font du tatouage une écriture du désir. Il procède ensuite à l’examen de cette signature quand elle devient désastreuse pour le sujet en proie à l’errance.