Jean-Pierre Olivier de Sardan. Livre 3. Faire de l’ethnologie en France, se pencher sur la ...
Cet article réflexif porte sur les deux ancrages de mon projet doctoral. D’abord, il présente une ethnographie de l’expérience de l’agoraphobie à Oslo, en Norvège, le pays européen avec la plus grande prévalence de ce trouble. Je porte attention à la matérialité et à la sensorialité de cette expérience de souffrance. En parallèle, je développe ma démarche en anthropologie de la poésie qui convoque à la fois ma propre écriture ethnographique et la mise en forme de poèmes sur l’agoraphobie et la panique. Je présente d’abord ma discussion des définitions de l’agoraphobie.
L’objectif de cet article est de mettre en évidence la manière dont les processus de légitimation des langues et des locuteurs s’articulent à des logiques de productivité économique. En partant d’une recherche ethnographique conduite dans un centre d’appels – terrain emblématique de l’économie néolibérale – situé dans une ville ouvrière bilingue en Suisse, nous montrerons que les compétences langagières des travailleurs font l’objet d’une célébration en termes économiques (du point de vue du repositionnement industriel de la municipalité et de la productivité des centres d’appels).
L’invention de l’ethnozoologie en Afrique de l’Ouest entre 1928 et 1960, à une période où l’ethnologie française se professionnalise et où de nouvelles méthodologies d’enquête de terrain sont mises en place, donne à voir la construction de savoirs inédits, à la croisée de l’ethnologie et de la zoologie. Les ethnologues africanistes de l’époque, et Marcel Griaule en premier lieu, entretiennent des relations variées et souvent privilégiées avec les animaux.