Jean-Pierre Chaumeil. Livre 7. La pratique chamanique des Yagua et sa contemporanéité : esprits ...
L’une des critiques le plus souvent adressées au concept du « paradigme de la mobilité » de Mimi Sheller et John Urry (2006) est qu’il englobe trop de types de mobilité différents et que, ce faisant, il risque d’occulter d’importantes distinctions entre les motivations, les circonstances, les formes et les conséquences des déplacements à travers le monde. Mais il y a aussi des avantages importants à élargir la notion de « mobilité ».
Dans l’industrie de la « chasse au trophée » telle que pratiquée de nos jours, il semblerait que l’animal soit largement réduit à une marchandise dont la valeur dépend du trophée potentiel qu’il représente : on est ainsi facilement tenté de croire que ce type de pratique constitue le niveau zéro de la relation à l’animal, en tout cas vu sous l’angle des considérations affectives.
Fondé sur des matériaux ethnographiques et une analyse de la littérature ethnologique, cet article explore la question des rapports entre le tourisme international et les mutations sociales et culturelles qui sont supposées en découler. Confrontés à un tourisme de masse, les Sherpas, résidents de souche tibétaine du Nord Népal, « jouent » leur identité culturelle sur la scène de leurs propres traditions, mais au miroir de l’imaginaire occidental. Cette mimesis rend-elle toutefois bien compte des facettes que les Sherpas offrent à leurs publics?
Cet article traite de la façon dont le tourisme, avec certains processus historiques tels que l’enculturation et la construction nationale postcoloniale, a affecté la perception que les Manggarai ont de leur culture. À Manggarai, dans la partie occidentale de l’île de Flores (Indonésie), se pratique traditionnellement durant la saison des moissons et les rites de mariage un combat au fouet dans lequel les hommes affichent leur habileté en s’efforçant de ne pas être touchés par le fouet de leur adversaire. Ce jeu est devenu depuis peu une attraction touristique.
À travers quarante années de publications anthropologiques sur le thème du tourisme, ce texte recherche les fondements de ce regard disciplinaire, les origines des tentatives de théorisation et leur déploiement, pour ensuite se centrer sur les analyses du tourisme comme facteur de changement social dans les sociétés réceptrices. L’accent est mis sur la recherche empirique des conséquences culturelles et socio-économiques du développement d’activités liées au tourisme dans les sociétés locales.
Cette note de recherche présente les données préliminaires d’une étude de cas: un petit village appelé Zhaoxing, situé au sud-est de la province du Guizhou en Chine. Depuis l’an 2000, le village de 4 000 habitants se modernise grâce au développement du tourisme. Ses quelque 800 maisons de bois nichées au creux d’une vallée sculptée de rizières, ses ponts couverts et ses tours tambours en font un site pittoresque, qui est devenu un arrêt incontournable pour un nombre toujours grandissant de touristes.