Robert Crépeau. Livre 2. Interlude en ethnoarchéologie chez les Innus du Québec et terrain ...
Le chamanisme shipibo (Amazonie péruvienne) exerce aujourd’hui un attrait tout particulier pour une clientèle nouvel âge occidentale en quête d’expériences hallucinogènes — ce qui, à première vue, serait à l’origine d’une certaine forme d’acculturation de l’institution « traditionnelle ».
L'auteur montre que deux conceptions de la terre s'affrontent dans le département de la Madré de Dios, en Amazonie péruvienne. Les Harakmbet considèrent celle-ci comme une ressource, alors qu'elle est une marchandise pour les immigrants de culture occidentale. Il analyse l'usage que font les autochtones de la grande variété de ressources de la forêt tropicale à travers les modèles d'établissement et les pratiques de subsistance, qui leur permettent de satisfaire leurs besoins sociaux, contrairement aux immigrants.
La pratique de l’exogamie langagière est complexe, de sorte que la tentation est grande de rejeter le concept du revers de la main, sous prétexte qu’il ne simplifie pas suffisamment les cas pour justifier son emploi. En effet, il y a autant de parallèles que de différences dans la pratique de l’exogamie langagière en Amazonie et au Canada. Pourtant, la comparaison souligne la valeur anthropologique du concept, et ce tout particulièrement pour les comportements qui, de prime abord, défient la logique descriptive.