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Reconnaissance

Perspectives interculturelles, droits et reconnaissance à Montréal

Dans les débats entourant la gestion de la diversité culturelle, de nouvelles perspectives sont actuellement discutées par les instances politiques et socioculturelles, comme celles de l’interculturalisme, de l’interculturel, de l’interculturalité, de la reconnaissance et de leurs arrimages aux droits humains. Ces thèmes se retrouvent dans la réflexion québécoise sur les plans politique, de la gestion urbaine et de la recherche en sciences sociales.

Immigrants et réfugiés au prisme de la vie sociale des droits

La proposition s’appuie sur une recherche en cours portant sur la mémoire des droits dans les organismes communautaires au Québec sur une période de cinquante ans (1960-2010), laquelle rassemble les témoignages d’acteurs-témoins du mouvement dans cinq secteurs d’action, ceux des femmes, de la migration, du handicap, de la santé mentale et des LGBT. L’article propose une analyse préliminaire de ce matériel, qui retient les propos de 16 des acteurs-témoins rencontrés dans le secteur migration, lesquels portent sur les principales luttes auxquelles ils ont participé.

Écrire sur Facebook, ou les sentiers de la reconnaissance (note de recherche)

En Tunisie, l’ordre politico-graphique est clair: la langue arabe, seule langue reconnue dans la Constitution, s’exprime par l’alphabet arabe, le français par l’alphabet latin, les chiffres servent à exprimer des grandeurs et le tunisien n’a pas de visibilité officielle à l’écrit. Les écritures des Statuts sur Facebook, en revanche, défient ces arrangements. Les limites de ces usages y sont lâches, les graphies emmêlées, les arrangements révisés et le tunisien écrit apparaît, se répand et se normalise.

La mise en images de soi des jeunes Montréalaises d’origine haïtienne. Entre autoreprésentation et hétérovalidation de soi

Cet article prend pour objet d’étude les autoreprésentations des jeunes Montréalaises d’origine haïtienne (15-24 ans) nées au Québec et vise à documenter, puis analyser leurs propres perceptions et les modes d’énonciation (vidéos, dessins, photographies, etc.) qu’elles emploient pour se représenter.

Le digital storytelling. Pratique de visibilisation et de reconnaissance, méthode et posture de recherche

Cette contribution explique comment, avec des résidents d’un complexe de logements sociaux de Montréal et d’autres partenaires, nous avons tenté d’ajouter d’autres représentations de leurs réalités quotidiennes aux imageries, conceptions et stéréotypes véhiculés à leur propos dans des espaces médiatiques généralement occupés par des personnes expertes qui parlent sur et pour eux.

La communauté comme sujet et objet du droit : implications pour les Métis du Canada

Cet article se base sur les résultats d’une analyse qualitative de contenu menée à partir des transcriptions du procès Hirsekorn qui eut lieu du 4 mai 2009 au 24 juin 2010 devant la Cour provinciale de l’Alberta. L’arrêt Powley de 2003, qui fut la première décision de la Cour suprême portant sur les droits des Métis, sert de référence. En défense, les accusés affirment qu’ils avaient un droit ancestral de chasser protégé par l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982.

Les minorités nationales au Québec et en Nouvelle-Zélande

Les minorités nationales inspirent des débats en philosophie ainsi qu'en sciences sociales. Les philosophes « naturalistes » cherchent à résoudre les problèmes en prescrivant des règles universelles de justice procédurale. Les phénoménologues préconisent des méthodes fondées sur la reconnaissance de la valeur des cultures des ethnies dans leur diversité profonde. L'article aborde brièvement la dimension canadienne/québécoise de ce problème. Comment les diverses catégories de citoyens se perçoivent-elles ? Quelles idées se font-elles du concept même de « minorité nationale » ?

Le conflit : un élément dynamique des situations cliniques interethniques

Ce texte est une discussion de l’article de S. Fortin dans ce même numéro. Nous y reprenons plus particulièrement deux points de débat. Le premier traite de la survenue d’un « autre culturel » dans le cours des relations cliniques hospitalières et des représentations que se font les cliniciens de cet autre – des représentations qui sont les vectrices de conflits potentiels entre soignants et soignés. Le deuxième consiste à revenir sur la question du conflit dans les situations cliniques et sur son articulation avec les processus de négociation et de reconnaissance.