Abstract/Resumen
Review Essay.
Ensayo bibliográfico.
Résumé
Les usages de la psychanalyse en anthropologie sont tellement divers, fruits de tentatives souvent isolées, qu’ils ne présentent véritablement aucune unité théorique. Que partagent en effet le programme de recherche nord-américain « culture et personnalité » intitulé aujourd’hui Psychological Anthropology et les travaux dont les sous-titres mentionnent parfois le syntagme « anthropologie psychanalytique »? Peu de chose. Sans doute dira-t-on, le premier repose sur une déformation théorique ou culturaliste de la psychanalyse alors que le second, plus soucieux de sa conformité à un domaine d’investigation circonscrit (le symbolique), serait enfin une approche légitime, mais concurrente, de l’anthropologie symbolique. D’autres usages se démarquent pourtant de ses deux grands axes revêtant alors une autre appellation : « anthropologie analytique » (Geffray 1997) ou « ethnopsychanalyse » (Pradelles de Latour 1991) dont les problématiques anthropologiques (par exemple, la dette) recoupent des préoccupations psychanalytiques. Plus originale est la démarche de Jeanne Favret Saada (1977, 1990) qui ne recourt jamais à la psychanalyse en tant que telle pour l’appliquer, mais élargit le champ d’attention de l’anthropologue aux situations d’interlocution, à ses affects et...
Pour citer cet article
Samuel Lézé, « Le sens de l’équivoque. Les usages de la psychanalyse en anthropologie », Anthropologie et Sociétés, vol. 29, no 1, 2005 : 205-214