Résumé
Les signaux sont au rouge pour la planète. En 2019, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) indiquait notamment que 75 % du milieu terrestre et 66 % du milieu marin sont sévèrement altérés et qu’un million d’espèces sont menacées de disparition, faisant planer la menace d’une sixième extinction. Par ailleurs, des évènements environnementaux extrêmes affectent avec toujours plus d’intensité à la fois les écosystèmes naturels et les grandes agglomérations urbaines et certains s’inquiètent désormais de la convergence croissante de catastrophes (Wallace-Wells 2019) faisant se chevaucher en un même lieu et en peu de temps sécheresse, incendies et inondations, menaçant notamment la production alimentaire mondiale et précipitant des milliers de personnes dans la précarité et la migration forcée.
Devant cette situation mondiale critique, différentes positions se font entendre relativement à la conservation de la nature. D’une part...
Pour citer cet article
Sabrina Doyon et Ismael Vaccaro, "Présentation. Repenser la conservation de la nature : vers une anthropologie de l’engagement environnemental ?", Anthropologie et Sociétés, vol. 43, no 3, 2019 : 9-29